Bourse/Finance

06/02/24

Quand les Français jugent le niveau des impôts...

Selon le baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux réalisé pour le Conseil des prélèvements obligatoires, une majorité écrasante de 75% des Français estime que le niveau des impôts est excessif. Cependant, cette insatisfaction ne se traduit pas nécessairement par une volonté de réduire les dépenses publiques.

 

Le souhait de payer moins d'impôts sans réduire les dépenses publiques est clairement exprimé par une large majorité des Français interrogés dans le cadre du baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux. Ce sondage, effectué par Harris Interactive pour le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), a été présenté le mardi 30 janvier 2024.

 

Les résultats révèlent que 75% des Français estiment que le niveau des impôts est excessif, une opinion partagée par 76% d'entre eux concernant les cotisations sociales. Cependant, la plupart des sondés ne sont pas enclins à accepter une réduction des dépenses publiques pour obtenir une baisse des impôts. Selon le baromètre, seuls 29% seraient prêts à accepter une telle réduction pour les dépenses publiques liées aux retraites, 30% pour la santé, 32% pour la justice et la sécurité, 35% pour l'éducation, 42% pour la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, et 44% pour la défense.

 

Les Français préconisent plutôt une meilleure utilisation de l'argent public. Le CPO analyse que la plupart des sondés estiment qu'il est possible d'améliorer la répartition et la qualité des services publics tout en maintenant voire en réduisant le niveau de prélèvement.

 

En outre, 79% des sondés considèrent le paiement des impôts comme un acte citoyen, tandis que 55% d'entre eux souhaitent renforcer les moyens alloués à la lutte contre la fraude, comme le détaille l'enquête. Le baromètre souligne que les principaux facteurs influençant l'acceptation de l'impôt sont, par ordre croissant, la connaissance du système socio-fiscal, la confiance dans les institutions, le sentiment d'équité fiscale et la satisfaction quant à l'utilisation de l'argent public.